La chimie du corps est une merveille ! La connaissance de ses fondamentaux et le bon sens dans nos comportements alimentaires nous permettent de favoriser cette chimie et par conséquent notre santé
Pourquoi est-il préférable de manger certains types d’aliments à des moments spécifiques de la journée ? Quelques exemples pour en comprendre l’intérêt…
Les aliments riches en cholestérol comme les œufs par exemple auront un grand intérêt à être consommés le matin.
En effet à ce moment de la journée, l’activité de l’enzyme (HMGcoA réductase), responsable de la synthèse endogène de cholestérol, est optimale. L’apport de cholestérol alimentaire pourrait avoir une action régulatrice sur cette production endogène par un phénomène de rétrocontrôle négatif sur l’activité enzymatique. Si nous apportons du cholestérol par notre alimentation alors notre corps n’a pas besoin d’en fabriquer. Ce rétrocontrôle ne pourrait pas se faire à un autre moment de la journée.
Concernant les fameux oméga 3, ils apportent un bénéfice à être consommés au diner afin de permettre leur meilleure intégration membranaire (induisant une meilleure fonctionnalité) et une protection cardiovasculaire par une régulation de l’inflammation. La nuit, notre corps « se répare » et intègre dans les membranes cellulaires les constituants d’origine alimentaire.
Les apports calciques présentent un intérêt préférentiel lorsqu’ils sont apportés le matin s’opposant ainsi à l’action hypocalcémiante du pic matinal de sécrétion de cortisol …
Un aliment pris en dehors de sa meilleure période d’assimilation, optimisation… est-il pour autant inutile ? cela peut il créer des déséquilibres ?
Oui bien évidemment il vaut mieux toujours aller dans le bon sens !
Les aliments riches en graisses saturées, consommés le soir pourront favoriser un terrain pro inflammatoire et une moins bonne fonctionnalité des membranes en générales.
Les aliments sucrés le matin augmenteront le pic de sécrétion physiologique de l’insuline à ce moment et inciteraient au stockage des graisses.
La prise de source de cholestérol le soir aggrave les dyslipidémies
Alors oui certains aliments consommés au mauvais moment de la journée auront un effet délétère pour notre santé surtout si cela est répété .
C’est en cela que notre santé est influencée fortement par notre alimentation. Nos habitudes alimentaires déterminent l’orientation que nous donnons à notre santé sur le long terme.
Les conseils en chronobiologie et nutrition peuvent ils être les mêmes pour chaque personne, organisme ?
Globalement oui puisque nos horloges biologiques ont les mêmes synchronisations mais les conseils devront être adaptés aux besoins spécifiques de chacun (différents en fonction de l’Age, le sexe, les particularités de la période, stress, activités physiques, pathologie particulières) et à leurs objectifs de santé. Il est évident qu’un sportif n’aura pas les mêmes besoins qu’une femme enceinte ou qu’une personne stressée ou une personne en surpoids. Les nuances dans le choix des aliments, leur quantité et le moment de leur consommation conditionnera le résultat de santé.
Un sportif verra ses besoins en vitamines B, magnésium, fer, antioxydants et nombreux autres micronutriments fortement augmentés. En effet la transformation des nutriments en énergie par les mitochondries sont consommatrices de micronutriments et libère de grande quantité de radicaux libres que le corps devra gérer. D’autre part le sportif devra veiller à reconstituer son stock de glycogène après chaque effort intense. Le programme nutritionnel du sportif sera donc en lien à ces besoins spécifiques.
Dans le cas de prévention du burn out, les accompagnements nutritionnels seront également spécifiques . Les personnes stressées consomment des quantités de magnésium jusqu’à 10 fois supérieurs aux besoins journaliers classiques. Ces personnes surconsomment les neuromédiateurs impliqués dans la réponse adaptative aux situations de stress. Il sera nécessaire de veiller à un apport alimentaire sur mesure afin d’aider à la synthèse de ces hormones dont l’épuisement conduirait inévitablement à la dépression puis au burn out.
Dans l’amincissement la chronobiologie de la nutrition verra son efficacité bien évidemment sur la lipolyse progressive et durable . Ce programme permet également le rééquilibrage des hormones de l’humeur qui contribuent à une sérénité intérieure, l’abandon des comportements compulsifs alimentaire et le retour de la vitalité. Le respect des besoins nutritionnels de l’organisme permet un amincissement durable sans effet yoyo, sans carence ou déficits en micronutriments
Est-ce que la chronobiologie de la nutrition peut être suivie sur le long terme ?
C’est l’objectif. Cette façon de se nourrir permet de combler tous les besoins de notre organisme. Elle évite les déficits et les excès .
Bien évidemment en fonction des objectifs de santé le programme peut évoluer mais la base reste un fondamental pour la santé.
Nous sommes soumis à des biorythmes qui sont en lien à notre environnement. Notre horloge interne est programmée de la façon la plus efficace possible pour notre survie depuis bien longtemps. Il s’agit de respecter au mieux cette organisation interne par nos habitudes de vie. L’alimentation est un pilier mais pensons également à notre sommeil, l’activité physique et la gestion du stress.
1 réflexion sur “Chronobiologie de la nutrition, quèsaco ?”
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